Baptême
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- Version n° 3 du 22-03-2024
Le catéchisme écrit (paragraphe 1270) "Devenu fils de Dieu par la régénération [baptismale] … ". C'est-à-dire que par le baptême, on devient fils de Dieu, mais tous les hommes sont déjà fils de Dieu puisqu'on admet qu'il est Père : ce n'est pas cohérent …
Selon le seul St-Matthieu, Jésus a juste demandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et en indiquant la finalité : "de toutes les nations faites des disciples" sans plus.
Il serait plus plausible de dire que le baptême fait entrer dans la communauté des chrétiens … pas seulement catholiques puisque celui de certaines autres églises est considéré valide. Lors d'un Angeles, Pape François a d'ailleurs dit "le baptême fait devenir chrétien" …
Devenir des disciples du Christ, c'est devenir officiellement chrétien.
Péché originel
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- Version n° 8 du 13-10-2024
- Les bases
La force d'un raisonnement est subordonnée à celle de ses bases (axiomes, postulats, principes, … ).
Sur la base des connaissances et croyances de son époque,St Paul écrit que, par suite du péché du premier homme, la mort est arrivée. St Augustin dénomme cette affirmation "péché originel" qui se transmet à tout homme dès sa naissance.
La Tradition prétend que le péché originel a affaibli les capacités humaines : faut-il comprendre que l'hypothétique Adam était pleinement conscient, mais plus ses successeurs ?
Le péché originel a certes affaibli les capacités humaines (dérèglement de l’harmonie corps & âme = concupiscence) mais sans les corrompre.
- Les développements
La notion d'un premier homme doué d'une conscience capable de discerner un refus de Dieu est, dans l'état actuel de nos connaissances, fort improbable compte tenu de la manière dont l'évolution a transformé l'énergie initiale en structures de matière de plus en plus complexe pour y voir progressivement surgir la sensibilité au sein des animaux.
L'évolution de la vie ayant conduit des premières cellules aux premiers homos ne mène pas, d'une manière évidente, à l'apparition soudaine d'une conscience réflexive capable de différentier le bien et le mal au point d'être capable de rejeter l'Amour. Les homos sont issus de l'évolution de primates dont le chimpanzé ou le bonobo sont aussi des descendants … auquel d'entre eux faut-il attribuer cette capacité soudaine : australopithèque, habilis, ergaster, erectus, Néandertal, sapiens ?
La mort n'est pas apparue avec le premier homo conscient, mais dès la première cellule quelques milliards d'années plus tôt.
Les premiers proto-humain se sont comportés comme les animaux d'alors luttant pour survivre : ont-ils plus que d'autres espèces eut tendance à tuer leurs congénères pour limiter la concurrence … ou l'exacerber ?
Je pense que la conscience n'est apparue que progressivement et par instant fugace avant de s'implanter durablement petit à petit sans qu'il y ait eu à proprement parler de premier homme au sens de la Bible. La réalité, telle que connue aujourd'hui, est à la fois plus merveilleuse et plus complexe que ce que les auteurs de la Genèse ont imaginé.
On peut ajouter que l'étude de l'évolution de la Terre n'a jamais laissé place à la période idyllique du jardin d'Eden … ce ne fut longtemps que fureur de la nature et ce n'est pas fini (tremblement de terre, volcans, pandémie, … ) !
Il ne me semble pas que Jésus ait évoqué ce dogme ou que les St Paul et Augustin soient infaillibles.
- Les conséquences
Les théologiens énoncent maintenant :
- l'idée d'un premier homme (ne faudrait-il pas un couple pour générer une descendance ?), issu du monde animal et doué d'un coup d'une conscience éclairée, n'est pas remis en cause.
- la mort se dédouble en mort biologique du corps qui se sépare de l'âme et mort de l'âme qui se sépare de Dieu, mais pour une âme réputée immortelle, c'est étonnant de l'imaginer mortelle …
- le péché n'est plus unique, mais se divise en deux celui effectué par le premier homme et celui dont chaque homme se voit doté à la naissance, mais qui n'est plus un péché, car devenu la concupiscence, c'est-à-dire la tendance à être attiré par le mal.
- le mot originel a généré lui-même deux enfants : originant pour Adam et originé pour ses successeurs.
- Conclusion
Plutôt que de reconnaitre que St-Paul s'est trompé (pas fauté !) dans l'expression d'une intuition probablement peu claire pour lui et St-Augustin dans son interprétation, les théologiens ont trituré les mots pour leur faire signifier ce que leurs auteurs n'y ont sans doute pas mis.
Si c'est le péché originel qui introduit la concupiscence, dont l'attirance à pécher, cela veut dire qu'avant la faute d'Adam, il n'y avait pas de tentation, et pourtant il en est bien évoqué une avec la pomme : il y a quelque chose d'incohérent …
Le péché n'est-il pas tout simplement la conséquence de notre faiblesse dans la gestion de notre liberté, conséquence de l'Amour ? A quel âge le bébé commence-t-il de pécher ?
Est-il faux de dire que la concupiscence est tout simplement une conséquence de l'Amour selon le raisonnement : il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre, il n'y a pas de liberté sans être face au choix du bien ou du mal, ce tiraillement entre les deux est la tentation et, compte tenu de la faiblesse de l'homme, le mauvais choix est le péché.
De son côté, la tentation serait initiée, non par nous-même, mais pas un tiers autre humain ou ange déchu. Pourquoi pas, mais si Marie n'a connu que la moitié des sources du péché c'est tout de même troublant ?
Incompréhensible …
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- Version n° 7 du 11-08-2024
Les mystères de la connaissance de Dieu et de la liberté, conséquence de l'Amour.
Ici-bas, les limites de notre intelligence nous interdisent de percevoir pleinement Dieu. De ce point de vue, on peut le dire "caché" (personnellement, je n'aime pas trop ce mot qui, au moins pour moi, à une connotation de dissimulation volontaire peu sympathique : je préfère "voilé").
La double nature de Jésus en une seule personne dépasse notre entendement : la gratifier du mot hypostatique permet de dénommer le problème, mais ne donne pas de solution. En outre, au nom de son Amour qui respecte notre liberté, Dieu doit nous laisser la possibilité de douter. Considérer Jésus comme un prophète, mais pas Dieu, c'est ce que pense Mahomet et il aurait pu en être de même pour les juifs sans le reconnaître comme Messie (Christ) … son message était trop révolutionnaire.
La Trinité reste un mystère que l'homme n'éclaire que bien faiblement hors de la foi … L'analogie avec la famille est ce qui lui ressemble le plus.
Au risque de choquer, je pense que le mal généré par les hommes (guerres, meurtres, … ) est inévitable si l'on croit que Dieu n'est émetteur que d'Amour pour l'homme : il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre ; il n'y a pas de liberté sans possibilité de choix ; si Dieu nous invite à l'Amour, il ne peut ni ne veut nous l'imposer, nous devons donc avoir la possibilité de choisir l'inverse, c'est-à-dire la haine, le mal.
L'Amour vaincra, mais en attendant …
Enseignement
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- Version n° 5 du 22-03-2024
Suis-je dans l'erreur en disant que les encycliques des papes ou le Catéchisme de l'Eglise catholique sont l'expression de la pensée de leurs auteurs, sans doute inspirés par l'Esprit Saint, mais ils ne sont pas forcément exempts d'erreurs, d'approximations ou de mal dits.
J'en veux pour preuve les petites divergences entre les souvenirs des évangélistes ou les attitudes de papes face à la démocratie ou celles de St-Bernard de Clairvaux expliquant pourquoi il est licite de tuer des "déicides" ou la récente modification de quelques mots du Notre Père qui changent cependant profondément le sens de la phrase ou la mise au placard du catéchisme de mon enfance ou …
Avant eux, dans l'Ancien Testament, il a été prêté à Dieu des injonctions difficiles à admettre aujourd'hui (massacre de population, partage des filles vierges entre les guerriers vainqueurs, … ) bien que ceux qui les ont émises étaient très probablement de bonne foi et convaincus d'être dans la vérité.
Le Credo n'aurait-il pas aussi besoin d'une expression légèrement remaniée : Dieu y est présenté "tout-puissant", mais le mot Amour n'y figure pas …
A ce sujet, un extrait du testament du pape Benoit XVI : "la foi a appris, dans le dialogue avec les sciences naturelles, la limite de la portée de ses affirmations et ainsi à mieux comprendre ce qu'elle est."
Incertitude
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- Version n° 8 du 10-10-2024
Pourquoi les églises veulent-elles apporter des solutions péremptoires à des questions dont la réponse est légitimement multiple : auraient-elles peur de la liberté humaine qui impose de ne pas toujours être dans la certitude ?
On est souvent dans le monde de l'incertain : la philosophie permet d'affiner les questions, mais n'apporte pas de réponse indiscutable. La théologie propose des solutions (qui ne doivent pas être en contradiction avec les raisons tirées de la science et de la philosophie) qui doivent être plausibles, mais dont on ne peut démontrer ni l'exactitude, ni l'erreur.
Le doute scientifique comprend bien que la vérité d'une affirmation découle de celle de ses fondements (postulats, axiomes, paradigmes, … ). Son inconvénient est qu'il nous place dans un état d'incertitudes permanentes, mais son intérêt est de nous laisser ouverts, par le questionnement, au progrès de nouvelles bases plus exactes ou de raisonnements plus subtils ou de formulations plus justes.
D'une certaine manière, il était plus confortable de croire lorsqu'on pensait que les évangiles n'énonçaient que la vérité, en particulier historique. On avait moins à affronter l'incertitude : quelle est, en réalité, la part du symbolique ou de l'arrangé pour renforcer ce que le rédacteur d'un évangile veut faire comprendre ?
Le doute sur la réalité objective de ce qui est écrit (conception virginale de la vierge ou péché originel cause de la mort avec pour conséquence l'Immaculée Conception) n'entrave pas la foi qui cherche à apporter des réponses à des questions … sans réponse certaine qui ne devraient pas se figer dans un dogme réputé inaltérable. Pourquoi ne pas exprimer simplement une préférence non contraignante ?
Le dogme dans ce cas devient un carcan particulièrement superflu lorsqu'il ne s'agit pas de l'essentiel de la foi.
Imposer une réponse est-il une atteinte à la liberté individuelle de conscience ? J'ai l'impression que des théologiens supportent plus facilement le flou ou l'imprécis que l'incertitude …