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Le corps est un amas de molécules qui se sont agglomérées sous l'action de la vitabio et selon les lois de la physico-chimie de manière à former un ensemble distinct de son environnement par la présence d'une membrane isolante.
Elle va lui permettre d'une part de perdurer quelque temps en échangeant avec son environnement de la matière et de l'énergie tout en activant un processus lui autorisant à se dupliquer en un semblable, ce qui entraine une perpétuation de l'espèce au-delà de l'individu qui finit par se désagréger. Il est totalement piloté par les lois de la physico-chimie.

On peut transmettre sa vie lors de la procréation, mais on ne transmet pas sa mort. La vie perdure au-delà de la personne, mais la mort est liée à l'individu.

Il y a plusieurs aspects dans la mort d'un homme que l'on peut relier aux différentes formes de la force vitale que je dénomme vitaforce.

L'incroyable échafaudage de milliards de cellules constituées de milliards de particules est un extraordinaire château de cartes dont il n'est pas étonnant physiquement qu'au fil du temps des pans s'effondrent, signant le vieillissement et la maladie.
Ces phénomènes peuvent d'ailleurs concerner aussi bien l'architecture moléculaire qui se dégrade que le fonctionnement du système vivant qui connait des bugs plus ou moins graves.

A l'instant de la mort, cet assemblage de matière n'est pas modifié instantanément et la vie continue un moment non plus au niveau global de l'individu, mais à celui de ses organes et cellules avant qu'un autre forme de vie se nourrisse de ses restes : la vitabio poursuit son chemin sans souci de son support global. Le moment de la mort ne semble donc pas être de nature physico-chimique puisque, de ce point de vue, rien n'a changé à sa survenance : les rapports de force entre les molécules restent les mêmes …

Il me semble que c'est la mystérieuse force vitale dans sa variante vitaperso qui s'arrête : pourquoi cesse-t-elle "d'animer" est aussi peu évident que l'identification de sa source lorsqu'elle apparaît. Ce qui me parait clair est que la personne a cessé d'être.
Rappelons que c'est la vitaperso qui déclenche l'apparition de phénomènes inexplicables par la physicochimie (sensation, émotion, … ) que l'on associe à l'insufflation de l'âme qui, à la mort, se séparera du corps avec extinction des propriétés non matérielles ci-dessus.
C'est aussi cette vitaperso qui est concernée lorsque le fonctionnement du cerveau n'est pas normal : handicap mental à la naissance ou dégénérescence en fin de vie. Elle n'est pas absente, mais elle est faible.

On peut évidemment se demander ce que deviennent les autres formes de la vitaforce : vitaspir et vitamour … toutes affirmations à leur sujet sont indécidables : survivent-elles ?
On peut imaginer un lien entre la vitaspir et l'esprit propre à l'homme parmi les animaux

On considère comme un signe d'humanité de prendre soin du corps des morts du genre humain. Cela se traduit par sa toilette puis son enterrement ou incinération ou embaumement ou dessèchement ou … et cela dans toutes les civilisations.
Les premières coutumes de ce type remonteraient à avant l'Homo sapiens.

L'être vivant est considéré comme animé par une âme qui se sépare du corps matériel lors de la mort.

  • Une certaine forme de vie ne s'éteint pas cependant de suite au niveau de certains organes puisqu'on peut les greffer ou de cellules parce qu'on peut les cultiver : faut-il pour autant leur attribuer une âme ?
  • Objectivement, le corps inanimé est alors juste un agrégat de molécules qui va évoluer selon les quatre forces qui conditionnent l'évolution de la nature : ce n'est plus que de la matière inerte. Pourquoi y attache-t-on autant d'importance ?

Il faut probablement fouiller dans la psychologie … un archétype ?