Face à l'incertitude, à laquelle la réponse peut être une affirmation aussi indémontrable qu'irréfutable (Gödel …) il ne faut pas confondre croyance et savoir ou conviction et certitude.
Intelligence artificielle
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- Version n° 8 du 04-10-2024
L’informatique est supérieure à l’homme par sa vitesse de calcul. Ce que l’on dénomme Intelligence Artificiel dispose de l’accès à une somme de connaissance très supérieure à ce que la mémoire d’un humain peut enregistrer.
Dans les deux cas, cependant, l’ordinateur qui mouline les données n’a aucune intelligence de la situation.
L’IA propose une réponse statistiquement plausible, mais sans aucune compréhension de ce qu’elle traite. Des dispositifs sont dits des intelligences artificielles : cela me parait un abus de langage qui sonne bien !
L'intelligence est la faculté, entre autres, de comprendre plus ou moins clairement la situation dans laquelle on se trouve. Un logiciel constitué d'algorithmes n'a aucune conscience ni de quoi il est fait, ni de sa finalité. Lorsqu'il sera activé, il déroulera un programme entièrement prédéterminé, même si son résultat est imprévisible compte tenu de la complexité du système.
Ceux qui sont intelligents sont les informaticiens qui, partant d'un problème, ont conçu le programme qui dans le cas présent incorpore des équations de probabilités.
L'IA fournit comme réponse celle qui apparait comme la plus fréquente dans la base de données dans laquelle elle fouille. L'appréciation, par un cerveau humain, de la pertinence de sa proposition va être rajouté à la base de données et ainsi l'enrichir et donc la modifier en ajustant sa moyenne : c'est ce processus, initié par l'homme et non le logiciel, qui est annoncé comme "apprenant".
Superposition
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- Version n° 4 du 06-10-2024
On peut lire que le phénomène de superposition est le fait qu'en mécanique quantique une particule peut être en plusieurs états en même temps : ce n'est pas ma compréhension.
Lors de l'expérience des fentes de Young, le photon en chemin vers la fente est dans un seul état bien défini. Par contre, ce qui est indéterminé, c'est la position qu'il va rejoindre parmi une infinité bien déterminée et soumise à une loi de fréquence. C'est cette infinité de positions possible qui constitue la superposition.
La superposition ne concerne donc pas l'état présent du photon, mais son positionnement à venir.
De même, lorsqu'une particule, qui a connu les états A et B, est dans un état bien défini avant d'évoluer vers un nouveau, ce dernier est déterminé parmi une infinité de possibilités, elles aussi, pilotées par une loi de fréquence.
La superposition ne concerne donc pas l'état présent de la particule, mais son état à venir, l'évolution, mais pas le présent.
On retrouve là, le couple onde ou particule pour prévoir l'évolution d'un élément micro.
Ai-je raison ?
Incertitude : ses causes
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- Version n° 10 du 20-10-2024
L'incertitude peut résulter de plusieurs causes :
- Elle peut être une conséquence de la liberté qui n'existe que lorsqu'on se trouve à devoir choisir entre des options équivalentes.
Rostand a dit "Certitude = servitude". Face à une certitude, il n'y a pas d'alternative … pas de liberté. La liberté implique le choix entre des équivalents apparents et donc : liberté et incertitude sont inséparables.
La liberté de choix de l'homme, voire d'animaux est une raison, plus ou moins incompréhensible, de générer de l'incertitude. - Elle peut découler d'une imprévisibilité déterministe comme celles que l'on rencontre en mécanique quantique pour le comportement des particules ou en mathématique avec l'équation logistiques lors de certains de ses paramétrages.
Le changement d'un état d'une particule élémentaire vers son suivant est déterministe, mais selon un processus aléatoire dont la logique nous échappe sinon qu'il est encadré par une loi probabiliste.
- La matière est en évolution constante, que ce soit au niveau des étoiles avec la recombinaison nucléaire ou sur Terre d'une part par la recherche d'un meilleur équilibre global (éboulements, séismes, … ) et d'autre part par la tendance à l'agglomération des molécules en ensembles plus complexes. Ces phénomènes dépendent de tellement de facteurs que, le plus souvent, ils ne peuvent être prévus.
Bien des évènements peuvent être prévisibles sans que le moment de leur déclenchement puisse l'être : c'est le cas de nombreux phénomènes naturels comme tremblements de terre, avalanches, éclairs, glissements de terrain, éruptions volcaniques, … La source du déclenchement de leur mise en œuvre semble souvent si minime que je me demande si l'imprévisibilité de ce démarrage ne serait pas liée à la "proto-liberté" de chaque particule : lors du passage d'un état au suivant parmi l'infinité des possibles prédéterminés, y en aurait-il un (ou plusieurs) capable de servir de détonateur ?
L'univers est en évolution continue avec suffisamment de facteurs l'influençant pour que l'avenir réserve des surprises : le changement est continu et on ne doit pas s'enfermer dans une vision statique. - Elle peut aussi résulter d'un face-à-face avec l'inconnu comme l'avenir.
L'incertitude est fréquemment perçue comme une menace, une insécurité. Cela peut générer de l'angoisse, mais elle n'est pas forcément synonyme d'insécurité. Beaucoup se consolent en prenant des affirmations ou des convictions pour des certitudes.
Par contre, elle demande de rester vigilant pour détecter les premiers signes de sa clarification et ouvert pour s'adapter à la nouvelle réalité qui en résultera.
Temps, durée, espace
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- Version n° 10 du 27-01-2025
Pour la mécanique quantique, l'espace est uniforme en tout point. Pour la relativité générale, l'espace-temps peut être déformé localement par la masse. Inconciliable ?
Ne peut-on considérer que la masse d'une particule élémentaire étant aussi minuscule que réelle, la déformation qu'elle provoque est réelle, mais imperceptible et négligeable.
Des théories scientifiques considèrent que le temps est symétrique entre le passé et l'avenir : par exemple, l'équation de Schrödinger permet théoriquement de connaître la fonction d'onde à tout moment du passé et du futur.
De son côté, l'observation de la nature montre qu'elle est, le plus souvent, en évolution irréversible (l'entropie) : la flèche du temps.
Son origine peut être située au Big Bang. Depuis il s'écoule apparemment linéairement et on voit mal comment il pourra s'arrêter lorsque toutes les étoiles seront éteintes …
Mais pourquoi la réalité devrait-elle satisfaire toutes les déductions logiques d'une expression mathématique ? Cette dernière n'est qu'un outil aussi commode que performant. Elle permet de prévoir des comportements, mais pas d'exprimer la réalité.
Le monde bouddhiste pense que le temps décrit un cycle, ce qui permet d'éluder la question de son commencement … mais pas de l'origine de ce cycle ! Pourquoi les bouddhistes ne prétendraient-ils pas que le cycle est tellement long que 15 milliards d'années paraissent linéaires comme une tangente en un point d'un cercle ?
L'idée d'un univers qui recommencerait un cycle après un Big Grunch confond la concentration de matière qui en résulterait en constituant un unique trou noir avec la boule d'énergie du Big Bang : les contenus de ces micro espaces ne sont pas les mêmes. En outre, le premier est l'effet de forces d'attraction et le second de répulsion (dont ne sait quoi)
Cependant, rien n'empêche d'imaginer que, par, je ne sais quel processus, une telle densité provoque une transformation de la matière en … énergie et on se retrouve avec un nouveau Big Bang ! Qui vivra verra !
Indétermination et liberté
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- Version n° 10 du 19-03-2024
Comment le libre arbitre peut-il être compatible avec les lois fondamentales qui conditionnent l'évolution de l'univers ?
Il est vrai que la vie et ses caractéristiques (mobilité, sensibilité, émotions, sentiments, conscience - compréhension puis réflexion -, spiritualité, amorisation) ne découlent pas de ces lois fondamentales même si des phénomènes de ce type les accompagnent …
L'évolution de la matière est inéluctablement encadrée par les lois de la Mécanique Quantique et celles de la Relativité Générale. Toute activité humaine, même la spiritualité (la plus élevée) est accompagnée de phénomènes physico-chimiques : est-ce la pensée qui déclenche l'évolution de la matière ou est-ce cette dernière qui commande ? En d'autres termes, l'homme est-il libre ? Si oui, comment peut-il commander à la matière ?
Comment concilier le respect de ces lois fondamentales qui sont déterministes avec la liberté, voire le libre arbitre qui apparait au stade avancé des êtres vivants ? Cette liberté suppose que l'on puisse diriger une portion de la matière vers où l'on veut et non vers où elle irait spontanément. Comment cela est-il possible ?
En science physique, il y a plein d'ambiguïtés, d'imprévisibles, … ambiguïté avec la double facettes (telle le dieu Janus) du comportement des particules élémentaires qui se comprend selon les cas à partir d'une conception ondulatoire ou corpusculaire. Elles sont ce qu'elles sont, mais leur comportement les fait paraître comme matérielles ou immatérielles.
Sous sa forme ondulatoire, un flux de corpuscules après avoir traversé deux fentes diffracte dans toutes les directions, mais statistiquement guidé pour former des franges. Par contre, pour une particule donnée, on ne sait pas anticiper où se situera son impact. On qualifie ce fait du mot "indéterminé", mais n'est-il pas plus juste de dire imprévisible qui n'empêche pas que la trajectoire individuelle puisse être déterminée …
C'est au moment de la mesure que la trajectoire se révèle : on ne sait pas l'anticiper.
A dire vrai, c'est au niveau d'une population qu'elles sont statistiquement déterminées pour former des franges : qu'en est-il au juste au niveau individuel ? La particule qui se comporte comme une onde, semble disposer d'une sorte de "proto-liberté encadrée".
Sous sa forme corpusculaire, une particule peut muter d'un état à une infinité d'autres qui ne sont pas quelconques, mais sont prédéfinis (une des combinaisons linéaires de deux ou plus de ses états antérieurs) sans que l'on sache pour autant quelle est la cause qui, à un instant donné, fait que l'un de ces états est sélectionné sinon que collectivement une masse de particule respecte une loi de probabilité de distribution dans l'espace. A ce stade de nos connaissances, la science dit que l'on est face à un phénomène aléatoire (peut-être serait-il plus juste de dire incompris). La particule paraît, ici aussi, disposer d'une sorte de "proto-liberté encadrée".
Ne peut-on imaginer que, dans le cas des êtres vivants les plus évolués, la cause qui oriente le corpuscule est un "effet de sa liberté" qui présélectionne celui de l'état suivant ou du point d'impact qui conduira à l'évolution souhaitée ?
Il faut évidemment que cet "effet" agisse simultanément sur toutes les particules concernées du système macro que l'on veut faire évoluer dans un sens "librement" voulu : beau travail de synchronisation, car il faut faire évoluer la moyenne statistique de l'évolution !
Cette propriété de l'esprit de pouvoir orienter l'évolution des particules permettrait aussi de trouver possible les miracles inexplicables comme la multiplication des pains : le vouloir de Jésus oblige les particules à s'assembler pour former ce qui est demandé.