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C'est sans doute caricatural, mais si les protestants veulent s'en tenir strictement à ce qui est écrit dans la Bible, ils sont amenés à valider les paradigmes des juifs de l'Ancien Testament et les "ajustements" ou "erreurs" que les évangélistes ont probablement introduit dans les évangiles pour renforcer leur argumentation (Matthieu ? ) ou introduire un peu de merveilleux (Luc ? ).

Pour les catholiques, donner plus ou moins "force de loi" à la tradition, c'est faire confiance à ce qui relève peut-être un peu trop d'une imagination romantique.

Il est indispensable de prendre en compte le passé (tradition et écriture) qui forment des racines, mais sans fermer la porte aux lumières que le Paraclet continue de suggérer : les révélations faites par Jésus (comme l'AT ou le Coran ou les textes fondateurs de bien d'autres religions) sont parfois énigmatiques et l'Esprit continue de les éclairer progressivement. Il faut chercher le juste milieu entre les approches dogmatiques des uns et des autres.

Thomas d'Aquin n'a pas assez pris en compte le monde du "peut-être" en restant au principe de causalité.