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La grande énergie, source du changement de notre civilisation occidentale, est la montée du niveau d'éducation de ses membres qui entraine une croissance de la volonté d'épanouir son individualité qui si elle s'exprime mal tourne à l'individualisme (errare humanum est).
La manière de le faire de certains d'entre eux m'évoque celle des adolescents à la recherche de leur personnalité : les excès sont courants. Dieu prend son temps pour les pondérer.

La liberté de pensée s'exprime dans nos pays occidentaux, mais seulement depuis peu : deux siècles, c'est négligeable face aux millions d'années d'âge du genre humain.
La religion et la foi ne sont plus naturellement la conséquence (sans violence d'ailleurs) de la tradition : la foi n'est plus une évidence (souvent non réfléchie).

En regardant les cérémonies du centenaire de la Grande Guerre, je me suis dit que pour susciter une adhésion collective à une "foi républicaine", l'armée et l'état ont le savoir-faire en intégrant tradition et modernisme. L'église fait de même avec sa liturgie pour exprimer sa foi et susciter la connexion avec Dieu. La tradition y est bien incluse, mais un peu de modernisme lui ferait du bien pour être compréhensible par le monde d'aujourd'hui : la pédagogie de la messe est bonne, mais sa phraséologie "royale" a besoin d'un coup de plumeau. Il faut y penser, car c'est une porte de la foi : dire l'indicible est une tâche … impossible !

Les rites partagés sont indispensables pour qu'une foule (ou plus simplement une équipe, une communauté) exprime son désir, son projet commun : sa signification doit être connue de tous. Cela impose qu'il soit exprimé dans un langage compréhensible (pas suranné) par les plus simples sans que sa rédaction sombre dans le simplisme qui désespérerait les plus cultivés : beau travail d'épuration à faire pour y arriver … Ceci dit, l'important n'est pas le rite, mais le projet !