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Je pense que l'homme est corps, âme et esprit qui se sont assemblés sous l'action des vitaforces pour former un être vivant.

  • Le corps est un amas de molécules qui se sont agglomérées selon les lois de la physico-chimie de manière à former un ensemble distinct de son environnement par la présence d'une membrane isolante.

  • Le corps manifestera qu'il est vivant en perdurant quelque temps en échangeant avec son environnement de la matière et de l'énergie tout en activant un processus lui permettant de se dupliquer en un semblable, ce qui entraine une perpétuation de l'espèce au-delà de l'individu.
    Cela s'accomplit sous l'action de la vitabio.

  • L'âme est ce qui fait qu'il se forme un corps animé. Le corps est le support de la vie qui ne se laisse pas prévoir par les lois de la physico-chimie.

    • Le niveau le plus élémentaire de la vie est la cellule dont le déclenchement du complexe processus de duplication (la mitose) ne me parait pas être prédictible par les lois de la physico-chimie, d'où l'introduction du concept de l'intervention d'une âme dite végétale à ce stade.
      A un stade plus avancé de l'évolution, des cellules se regroupent pour former un organisme autonome : un végétal qui a sa vie propre, munie d'une âme du même nom.
      Il est plausible de penser que l'âme est attribuée à un tel corps dès qu'il contient les informations nécessaires à l'apparition de la vie.

    • L'âme animale est alors liée à l'apparition de phénomènes que nos sens perçoivent, mais que la physico-chimie ne sait pas expliquer ou anticiper, même si elle les accompagne : la sensibilité puis l'émotion suivie des sentiments et enfin une conscience qui sont des phénomènes immatériels.
      C'est la vitaperso qui est le moteur de cette évolution.
      Un œuf d'oiseau fécondé a-t-il déjà une âme, de même que les embryons humains qui, durant le premier stade de leur développement, n'ont pas encore de cellules nerveuses et sont donc insensibles ?
      La possession de l'information nécessaire au développement de l'être est la réponse suffisante.
      On est dans le champ des phénomènes immatériels.

    • L'âme humaine se complète d'une propriété nouvelle, grâce à la vitaspir : la spiritualité, le libre arbitre et (dans une moindre mesure) la conscience réflexive, ce qui dote l'homme d'un esprit qui le distingue des animaux.
      Cette spiritualité va se traduire d'une part par une capacité d'autoanalyse et d'autre part par des interrogations de nature existentielle …
      Cet esprit apparait dès que la cellule initiale d'un humain (union des gamètes complémentaires du père et de la mère) se forme :  elle contient alors les informations nécessaires pour cela. On est dans le monde indécidable, surnaturel.
      L'esprit est indissociable de l'âme animale dont il est une sorte d'excroissance, de complémentaire lui apportant des fonctions supplémentaires dont le libre arbitre et la conscience réfléchie.
      On remarque que l'esprit ne s'éveille que petit-à-petit (le bébé reste beaucoup sous influence de son âme animale) et ne cesse de s'élargir au fil des décennies … si on fait fonctionner sa réflexion.

Se pose alors le problème de la survie de chacun de ces éléments. Il n'y a pas de réponse certaine et on ne peut qu'échafauder des hypothèses.

  • A la mort lorsque la vie a disparu aussi mystérieusement qu'elle était apparue, le corps est redevenu un amas de molécules inertes qui va évoluer selon les lois de la nature : servir de nourriture à d'autres êtres vivants, décomposer ses architectures complexes, se recombiner pour former de nouvelles structures, … sans que cela ait la moindre composante morale. La terreur de la décomposition du corps est le fruit de la peur de la mort.

  • Après la mort, la réincarnation chrétienne du corps se réalise dans une substance qui n'est pas, me semble-t-il, la matière de notre univers, l'âme reprend son rôle d'animatrice de cet autre corps hors du temps et de l'espace, et notre esprit entre alors en symbiose avec la substance divine pour vivre éternellement (dans la mesure où ce mot évocateur de durée aura un sens) de la vie de Dieu.
    Ce corps réanimé est, j'imagine, similaire à ceux de Jésus ou Marie lors de leurs apparitions après leur mort.

Corps, âme et esprit apparaissent comme les constituants de l'être humain. Ils sont apparus successivement au fil de l'histoire sous l'impulsion des vitaforces que sont successivement la vitabio pour le corps, la vitaperso pour l'âme et la vitaspir pour l'esprit.
Pendant longtemps, je n'avais pas fait le rapprochement entre les deux trios de mots …

Les constituants du corps sont, potentiellement puis effectivement, présents dans l'univers depuis le Big Bang, l'âme et l'esprit eux sont apparus dans le temps au moment où une cellule se constitue avec le code, l'information qui lui permettra de développer un animal, y compris un humain. Dieu en quelque sorte obéi au comportement des êtres animés de sa création. Dans cette vision (hypothétique) l'âme et l'esprit ne sont pas présents lors du Big Bang, mais ils surgiront dans l'histoire lorsque l'assemblage des particules atteint la (mystérieuse) complexité idoine en accord avec la loi de complexité conscience.
Le corps, l'âme et l'esprit forment un trio indissociable tant que l'être humain reste vivant. Ils fonctionnent de compagnie. La vie est le ciment qui les unit.

Remarques personnelles :

J'ai peine à imaginer que l'amour montré par les animaux les plus évolués puisse disparaître à tout jamais, mais je ne sais comment … J'espère que l'esprit des êtres humains perdure intact à la mort avec ses souvenirs, sa conscience, … , mais pour les autres êtres vivants ???

Pour Jésus, j'imagine qu'il a reçu dès sa conception son âme d'homme et son propre esprit humain qui se révèle progressivement à lui-même (comme pour tous les hommes). Sa conscience de Dieu-Fils se manifeste d'abord par moment (au Temple à 12 ans et au baptême dans le Jourdain) puis s'affirme de plus en plus clairement. L'Esprit divin ne supplante l'esprit humain que petit à petit. Cette cohabitation de l'homme et de Dieu reste un mystère.
Je présente ce qui précède comme si c'étaient des vérités certaines. En fait, ce sont des indécidables.