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Le mot grâce a de multiples connotations. Peut-on évoquer son contexte en théologie ?

Si on pense que Dieu aime sa création (donc aussi ses créatures), si on admet qu'il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre, Dieu s'impose de nous offrir la liberté (le libre arbitre). Il n'y a pas de liberté lorsqu'il n'y a pas de choix et donc face au bien et au mal, nous pouvons choisir ce dernier, mais il s'agit souvent de se décider alors face à une tentation.
Dieu, par amour, cherche alors à nous aider en nous envoyant (via le Paraclet puisque maintenant, c'est lui qui agit) des grâces pour y résister, mais il faut les accueillir.

Elle est une des manières de Dieu de nous montrer son amour par la proposition du don d'un flux d'amour émanant de Lui pour nous rapprocher de la Trinité ou nous aider face aux évènements de la vie.

Si cette offre est permanente, elle est "incréée" ; si elle est suscitée par un phénomène, elle est "créée".
Si on considère ses effets : son acceptation nous rapproche de Dieu : elle est "sanctifiante", sous sa forme "actuelle", elle peut être guérissante ("sanante"), soutien de la volonté ("suffisante"), consolante, …

Celles-ci peuvent être ressenties comme une sorte d'évidence au plus intime de nous-mêmes, mais il faut bien comprendre que, pour respecter notre liberté, il s'agit d'une conviction sans que l'on puisse être certain que ce n'est pas une élucubration de notre cerveau. Elle peut aussi être une affirmation de notre part, choix de notre volonté, comme croire que son mode de transmission principal est les sacrements, mais on est face à une indétermination : il est impossible de démontrer que l'on a raison et il est impossible de montrer que l'on a tort …

La grâce, don de Dieu mis à notre disposition, est plausible, mais reste indécidable.